La septième Biennale internationale d’art numérique Elektra de Montréal gravite autour d’Arsenal Art contemporain où le commissaire Alain Thibault a réuni les créations d’une trentaine d’artistes sur la thématique de l’Illusion.
Sous le commissariat général d’Adriano Pedrosa, la soixantième Biennale de Venise est plus politique que jamais. Où l’on découvre, allant des pavillons des Giardini aux palais vénitiens, des formes tout aussi contemporaines que les causes qui y sont portées.
Le monde s’accélère au rythme des révolutions industrielles qui se succèdent et produisent autant de mutations sociétales et esthétiques. C’est au XIXe siècle que se généralise en peinture le traitement de sujets en série, comme pour mieux en appréhender tous les aspects.
Deux notions se popularisent avec le début du millénaire. Celle de la multitude que les êtres forment en réseaux. Et celle de la singularité technologique qui voudrait que les machines un jour surpassent l’être humain. Or ces mêmes notions de multitude et de singularité conviennent tant aux êtres qu’aux technologies.
Avec les arrivées successives des ordinateurs personnels et de l’Internet, les artistes se sont mis à déconstruire les systèmes de représentation, poursuivant ainsi ce que les peintres cubistes ou abstraits du début du siècle dernier avaient initié. Mais n’avons-nous pas toutes et tous été affectés par ce changement de perspective ?
Les possibles d’hier sont les réalités d’aujourd’hui que sans cesse nous fusionnons pour les améliorer encore. Ces soixante dernières années, bien des artistes ayant une forte appétence pour les technologies de leur temps ont anticipé nos environnements ou usages avec leurs créations.
Cette année, le prix art [ ] collector fondé par Evelyne et Jacques Deret a été attribué à Thibault Brunet. Ce qui a donné lieu à une exposition intitulée Mondes persistants & Pratiques exploratoires au 24 Beaubourg. L’occasion d’appréhender l’esthétique de cet artiste oscillant entre pictural et photographique.
L’exposition IMAGE 3.0 du Cellier de Reims organisée par les commissaires Quentin Bajac et Pascal Beausse résulte d’une commande photographique conjointe au CNAP et au Jeu de Paume. Les pratiques qui y sont réunies questionnent la représentation autant que le regard en cette ère digitale.
L’imposante exposition BioMedia du ZKM de Karlsruhe dirigé par Peter Weibel questionne les “médias semblables à la vie”. Les installations d’une quinzaine d’artistes exposés en Allemagne sont aussi présentées au Centre des Arts d’Enghien-les-Bains.
Difficile d’avoir un avis tranché sur la biennale tant, à Venise, la proposition artistique est pléthorique. Quand, dans les pavillons nationaux des jardins aux salles de l’Arsenal, des palais de la ville et autres événements collatéraux, des milliers d’œuvres s’offrent à nous.
Les décisions sont issues de processus cognitifs complexes. Les envisager collectivement, quand elles engagent nos devenirs partagés les rend rien moins que cruciales. Mais voilà que, de plus en plus, nous intégrons les machines dans de tels processus au travers d’algorithmes qualifiés de décisionnels.
Les pratiques artistiques numériques sont résolument plurielles et leurs tendances se succèdent au rythme des innovations techniques ou technologiques, avec actuellement un fort engouement pour l’intelligence artificielle et ses « réseaux de neurones ».
L’Ars Electronica de Linz, c’est un centre et un festival qui s’étend en divers lieux de la ville autrichienne dont l’université Johannes Kepler et l’Offenes Kulturhaus. Son directeur artistique, Gerfried Stocker, y interroge notre monde numérique pour mieux en comprendre les transformations.
S’il y a des technologies dans l’art depuis la fin des années 1960 et des œuvres sur l’Internet depuis le milieu des années 1990, il aura fallu attendre 2021 pour que le marché de l’art s’en aperçoive suite à quelques ventes record en NFT. Ou comment les artistes numériques abordent ce nouveau territoire.
L’exposition hybride Metamorphosis Vol.2 qui se tient au Hyundai Motorstudio de Séoul est tout particulièrement bien documentée. Au point que l’on peut en faire l’expérience via une visite 3D virtuelle, donc sans se rendre en Corée. Fort appréciable en ces temps où nos déplacements sont contraints.
En 2020 tout s’est arrêté, ou presque car les artistes ont continué à créer, confinés dans leurs ateliers, se limitant parfois à la surface de leurs écrans. Leurs œuvres ont émergé en ligne ou en exposition, mais entre deux confinements. Retour sur une année particulaire.
L’exposition Real Feelings - Émotions et technologie de la Haus der elektronischen Künste (HeK) de Bâle réunit les installations d’une vingtaine d’artistes. L’idée : reconsidérer la notion de sentiment en cette société “technologique” du spectacle.
La biennale itinérante européenne Manifesta passe par Marseille pour sa treizième édition. Dans son sillage, nombreux sont les événements artistiques, comme l’exposition Signal-Espace(s) Réciproque(s) qui se tient à la Friche la Belle de Mai sur une proposition du Centre Wallonie-Bruxelles.
Les œuvres de l’artiste français vivant et travaillant à Paris Pascal Dombis résultent des combinaisons de myriades de lignes, d’images ou de textes. Et la variabilité propre aux éléments qu’il combine est déléguée à la computation d’algorithmes qu’il contrôle au travers de machines.
Nous avons tout appris aux machines et continuons à les alimenter afin qu’elles poursuivent dans ce “désir” d’autonomie que l’on veut bien leur octroyer. Aussi ne serait-il pas temps de considérer ce que l’on peut, à notre tour, apprendre à leur contact, en observant leurs spécificités ou qualités ? Réponse au Centre Culturel Canadien à Paris.
L’exposition Quand les attitudes deviennent forme, dont Harald Szeemann est le commissaire en 1969, associe de nombreux artistes mais bien peu de femmes. Les mentalités évoluent car 50 ans plus tard l’exposition Haro sur les héros du Centre Wallonie-Bruxelles portant sur les attitudes et les formes ne présente que des artistes femmes.
Le festival Ars Electronica a été créé en 1979, aussi le temps est venu pour ces deux directeurs artistiques, Christine Schöpf et Gerfried Stocker, de faire un point sur les évolutions sociétales que le numérique provoque et que l’art amplifie. Car c’est aussi en observant le passé que l’on se projette dans le futur.
La thématique principale de cette 58e Biennale de Venise a été confiée au curateur américain Ralph Rugoff. Son intitulé, Puissiez-vous vivre en des temps intéressants, nous apparaît telle une injonction à apprécier le monde tel qu’il est au moment où nous l’observons. Se pose alors la question des points de vue !
Les grandes écoles participent à initier les tendances. C’est le cas de la School of the Art Institute of Chicago dont le département Art and Technology Studies a été initié dès 1969. Et c’est en analysant les œuvres significatives d’artistes y ayant effectué des recherches que l’on en vérifie l’excellence des enseignements.
Art Brussels compte parmi les principales foires de printemps à l’international. L’occasion de découvrir cette nouvelle institution qu’est Kanal Centre Pompidou et de s’aventurer dans des lieux qui, à l’instar de Senne, Société ou l’Imal, participent au foisonnement artistique bruxellois.
Jamais une technique ou technologie n’a autant démultiplié les pratiques artistiques de manière aussi fulgurante que durable, à commencer par les domaines du son et de l’image qui en ont été profondément révolutionnés. Au point qu’il n’est pas une seule œuvre, aujourd’hui, sans sa part, aussi infime soit elle, de numérique.
Désormais biennale, Seconde Nature rebaptisé Chroniques des imaginaires numériques investit divers lieux d’Aix-en-Provence et Marseille. Cette première édition, dont la direction artistique est assurée par Mathieu Vabre, accueille aussi une rencontre professionnelle avec le Québec comme invité d’honneur.
La rentrée, pour qui scrute les évolutions sociétales que chercheurs ou artistes révèlent dans l’analyse ou l’usage des technologies émergentes, se fait au festival Ars Electronica de Linz. Un événement autrichien d’envergure international qui, cette année, interroge l’erreur pour envisager un Art de l’Imperfection.
Créée en 2012 par Alain Thibault, la Biennale Internationale d’Art Numérique (BIAN) s’inscrit dans la continuité du festival Elektra initié en 1999. Elle s’articule autour de divers lieux incluant la Société des Arts Technologiques (SAT) et l’Arsenal Art Contemporain.
C'est à la curatrice Eva Respini, assistée par Jeffrey De Blois, que l’on doit Art In The Age Of The Internet, 1989 To Today à l’ICA de Boston, exposition dans laquelle les œuvres d’un parcours articulé en cinq sections interrogent les relations que les artistes entretiennent avec l’Internet pour questionner les mutations sociétales.
Art Brussels agit tel un catalyseur tant cette foire qui fête cette année ses 50 ans est suivie par les institutions, galeries et collectionneurs qui en profitent pour programmer des événements phare à ce moment-là. Ainsi en avril, les expositions se chevauchent, du Wiels à la Centrale ou la Raffinerie en passant par la Société d’électricité ou encore Senne.
Au Zentrum für Kunst und Medientechnologie, les expositions se suivent et se chevauchent sous la bienveillance de Peter Weibel, son directeur, qui collabore avec des curatrices et curateurs internes ou externes pour l’organisation d’expositions comme c’est le cas pour Radical Software, Datumsoria, Open Codes et Hybrid Layers.
C’est à l’historienne de l’art et directrice du Centre Pompidou-Metz Emma Lavigne que le commissariat de la 14e Biennale de Lyon cofondée en 1991 par Thierry Raspail (directeur du Musée d’Art Contemporain de Lyon) a été confiée. Second chapitre d’une trilogie s’articulant autour du mot “moderne”, elle est dédiée aux Mondes Flottants.
Ars Electronica est un festival des plus inspirant. Et si l’on se rend année après année à Linz en Autriche, c’est bien pour y repérer les tendances du moment. Celles-là mêmes qui émergent des usages ou détournements des techniques et technologies de notre temps par des artistes aux pratiques innovantes.
Le Fresnoy est le lieu de la contamination de l’image et du son par le médium numérique. En témoignent les travaux de dix artistes, élèves ou professeurs, passés ces dix dernières années par l’école.
Mi-juin, c’est à Basel que les principaux acteurs du monde de l’art contemporain se réunissent à l’occasion de sa foire entre autres événements tant in que off. Quand s’extraire du marché, chose difficile à Basel, permet de s’aventurer au sein de quelques institutions comme la Haus der Elektronischen Künste.